Femme Bcbg, Escorte, Non, Pute… (103)

Katia est venue me chercher et nous partons retrouver Ophélie.
Nous roulons par la route longeant le parc de la mairie et tournons rapidement à gauche.
Cinq minutes et nous passons la barrière de la maison des parents d’Ophélie.
Entendant la voiture, elle sort avec une démarche aérienne.
Elle est tellement élancée et légère, quelle donne toujours l’impression de caresser le sol à chaque pas.

• Bonjour Christine, je suis heureuse que tu aies répondu à notre invitation.

Deux gros baisers très près de ma bouche me donnent une piste de la manière dont notre soirée peut évoluer.
Elles portent toutes les deux des tenues légères d’été mais principalement des débardeurs cachant à peine leurs seins libres de tous soutiens.
En me prenant la main, Ophélie m’entraîne vers l’arrière de la maison dans une cour avec une terrasse.
La maison est jumelée avec une autre villa.

• Les voisins sont-ils gênants ?
• Non, la villa est à vendre depuis cinq ans, les acheteurs brillent par leur absence.

Katia qui nous suit en retrait par rapport à sa copine émet une idée.

• Christine si tu me l’achetais, j’habiterais toujours très près d’Ophélie.
• Oui, ma chérie, si tu te comportes bien lors de ton dépucelage dans trois semaines, cela peut s’envisager !
• Je disais cela pour rigoler.
• Moi aussi.

Quoi que !

Sur l’arrière de la maison, notre hôtesse a dressé la table sur la terrasse.
Malgré la lumière du jour, de nombreuses bougies de différentes couleurs remplissent l’espace agréablement.
Ophélie tient à me faire visiter la maison. Pas très grande mais fonctionnel, trois chambres, salle à manger, cuisine et salle d’eau.
Dans sa chambre la décoration est à la limite entre l’enfance et l’adulte. Des peluches sont là en grand nombre.
Une chambre assez petite, mais avec un lit deux places.
Décoration simple c’est une chambre d’amis.


Et la troisième qui est la chambre de ses parents.

• Tes parents sont absents.
• Oui, ils sont partis quinze jours en Italie fêter leurs cinquante ans et doublés de leurs trente ans de mariage.
Ils sont nés le même jour et se sont mariés le même jour aussi !

Je vais faire une remarque à Ophélie lorsque je vois son sourire mutin.
C’était de l’humour bien sûr.
La visite terminée notre hôtesse me prend la main et nous retournons sur la terrasse.
Le contact de sa main me fait passer une décharge électrique qui descend jusqu’au bas de mon dos qui amène une petite chaleur au creux de mon intimité.
Katia semble être mal dans son assiette.

• Que t’arrive-t-il mon petit colibri ?
• Depuis ce matin, tu as vu que je suis dans l’impossibilité de me baigner.
• Et oui mon cœur, nous les femmes avons cette contrainte.
Il faut te dire que tu seras en pleine forme pour le voyage que je prépare vers la Russie.
• Ma chérie va t’allonger dans la petite chambre.
Tu veux des cachets.
• Non, c’est toutes les fois pareilles, j’ai ce qu’il faut. Christine réveille-moi lorsque tu t’en vas, je redescendrais avec toi.
• Oui, mon cœur, repose-toi !

J’accompagne Katia jusqu'à la chambre d’amis et lorsqu’elle est allongée, je la recouvre du châle posé en décoration sur le pied du lit.
Un baiser sur son bout du nez et je retourne près d’Ophélie qui m’a préparé un cocktail sans alcool.
Bon point pour elle.

• Tu as bien fait de préparer des cocktails sans alcool, nous allons rester lucides.
• Depuis mon seizième anniversaire ou avec des copines, je me suis mise dans un état pas possible qui m’a cloué au lit pendant trois jours avec du Porto, j’ai banni l’alcool de ma vie.

Elle a amené des petits canapés, qu’elle a préparés avant notre arrivée. Tous sont composés avec des légumes.

• Mes parents sont végétariens, j’ai été élevé dans cette philosophie, à la maison pas de viande.

• C’est dommage pour eux, en Italie, ils auraient pu savourer le jarret de bœuf agrémenté de ratatouille, que j’ai dégusté devant la magnifique cathédrale de Florence lors de mon voyage de noces avec petite bite !
• Petite bite, tu as été marié.

Et c’est reparti pour les explications de ma vie jusqu'à ce que je rencontre Virginie.
Sans que je le remarque, lorsque j’ai accompagné Katia à sa chambre, elle a enlevé son couvert et a rapproché nos deux assiettes.
Tout au long de mes explications sur ma vie, prise par mon récit, elle m’a mis ma main dans les siennes.
Lorsque je m’en aperçois, j’en saisi une et en la retournant j’embrasse la base de son poignet.
Je la sens frissonner elle aussi, je suis sûr qu’elle va s’abandonner.
L’expérience acquise me montre d’éviter une attaque directe qui peut être repoussée et je veux que ce soit elle qui soit à l’initiative.
Je lui lâche la main, nous trinquons nous regardant les yeux dans les yeux.
Ses yeux d’un bleu profond me montrent qu’elle est prête à être cueillie. Deviendrai-je en plus d’être une salope, une vicieuse ?
Comme un tourbillon, elle se lève et par vers la cuisine rompant le combat amical entre nous.

• Attends-moi, je vais chercher le repas.

Il y a moins d’une minute qu’elle m’a quitté et des notes de musique arrive à mes oreilles.
Un petit haut pâleur placé sous les chenaux diffuse cette musique douce.

• Tu regardes le haut-parleur, c’est mon père qui l’a installé, la sono est dans la salle. Je suis passé voir notre petite caille, elle dort calmement.
Avocat avec salade agrémentée de radis, tranche de concombre nature sans le peler c’est dans la peau qu’il y a le plus de substance active pour ton corps.
Tu aimes.
Cela va te suffire.
• Depuis que nous sommes arrivés, Alain notre copain nous fait des repas oubliant les basses calories sauf les jours de poisson, une cure de légumes est la bienvenue pour ma ligne.

• Ta ligne pour ton âge, elle est parfaite !
• Mon âge ?

S’apercevant de la bourde commise, ayant posé ses plats et passant derrière moi elle me pose sa main sur l’épaule et en se baissant m’embrasse dans le cou.
Il est bon d’être désiré, un frisson parcourt mon corps identique à celui qu’elle a ressenti tout à l’heure.

• Que fais-tu à la rentrée ?
• Évite ce mot, j’ai la haine qui monte en moi.
• Je peux savoir.
• J’ai passé mon bac à 16 ans avec mention très bien. J’ai tout de suite trouvé une place à l’ « EPITEQUE » École supérieure d’ingénierie informatique de Paris.
J’ai passé deux années chez une petite mémé non loin de l’école qui me louait une chambre payée par mes parents.
Ce matin, je viens de recevoir une lettre recommandée de ses s qui l’ont placé dans une maison de retraite et qui ont mis son appartement en vente.
Je suis sans logement. J’ai appelé l’école et les services de location pour étudiant, rien depuis un mois.
Trois solutions s’offrent à moi, l’hôtel mais le budget de mes parents rend cette solution impossible.
Trouvez du travail idem, la hauteur de concentration que demandent les heures de développement à la maison me laisse peu de temps disponible ou les ponts de Paris, mais la ville a oublié d’installer des prises de courant pour mon ordinateur.
• Il y en a une autre. Tu passes, une annonce dans la presse locale parisienne. « Jeune femme bien de sa personne cherche homme beau de préférence louant chambre contre moments d’intimité une fois par semaine».
• Tu veux que je fasse la pute !

J’éclate de rire. Quoi que !

• Mais non, Katia a dû te dire qu’elle vient aussi à Paris pour sa première année pour faire de la recherche sur les maladies orphelines et qu’elle va habiter dans notre pavillon chez Virginie, ma patronne et amie que tu as vue avec nous hier. La chambre est grande et si vous pouvez-vous arranger ensemble, tu es la bienvenue.


Son reflex la pousse vers moi, je me lève rapidement.

• Viens danser !

La sono diffuse un slow. Ophélie se lève et se love la tête dans le creux de mon épaule.
Pour la première fois, ma joue colle sa joue.
Pour la première fois, mes seins caressent ses seins.
Pour la première fois, mon ventre se fond dans son ventre.
Pour la première fois, ma jambe s’incère entre ses jambes.
Pour la première fois, mon pubis frotte son pubis.
Pour la première fois, sa bouche est sur ma bouche.
Pour la première fois, sa langue s’enroule autour de sa langue.

Bref, nous nous sommes enfin trouvés et pour nos bouches comme je l’espérais, c’est elle qui prend la mienne me prouvant son besoin de moi.
Les slows se succèdent et notre baiser devient interminable.
Ce baiser est le plus long jamais donné ou que l’on m’est donné.
On dirait que nous faisons le concours du plus long baiser pour entrer dans le livre des records.

• Viens…

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